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15/07/2021
Je précise que j'ai vu le film avant qu'il reçoive sa palme d'or à Cannes et que j'étais très intrigué par sa bande annonce en deux temps qui ne dévoilait pas l'intrigue du film mais donnait envie de découvrir ce qui se cachait derrière ces deux minutes au rythme particulier mais assez envoutant.

24h après sa sortie j'étais donc dans la salle pour découvrir un film qui m'aura vraiment laissé de marbre. La première partie ressemble à un mauvais Tarantino avec le personnage d'Agathe Rouselle en mode vénère et une succession de meurtres improbables. J'ai cherché du second degré, je n'en ai pas trouvé.... par contre, j'ai vu du Cronenberg mal digéré (vous avez dit "Crash" ?) avec une pointe de Stephen King ("Christine") et un peu de Tarantino (pour une des rares scènes du film qui m'a fait rigoler... mais pas pour les dialogues !).

Les références sont belles mais elles sont utilisées dans un scénario qui semble penser que "plus c'est gros, plus ça passe". La première partie du film terminée, on enchaine avec la seconde qui sera encore plus faible. Vincent Lindon apparait au cœur d'une histoire dans laquelle on est censé prendre des vessies pour des lanternes... Il sera question d'identité, de confondre un homme avec une femme, de croire plutôt que de savoir, ... que des choses qui me font rêver.

Sérieusement, comment une histoire aussi alambiquée peut remporter la Palme d'Or ? Parce que pour la seconde fois, après Jane Campion, une réalisatrice obtient le précieux sésame (en 74 éditions, ça ne fait pas beaucoup) ? Parce que le film est censé être "choquant" et donc faire parler ? Parce qu'il constitue un geste politique de la part du jury ? Surement un peu de tout cela mais si je peux parfois comprendre cette volonté, à force de l'appliquer chaque année le prix perd de sa force et devient une vulgaire tribune aussi vite entendue qu'oubliée...

Tout n'est pas à jeter dans le film et il y a une véritable "envie de filmer" chez Julia Ducournau. On ressent cela à de multiples reprises mais cela ne suffit pas à faire un long métrage réussit. Je plains Vincent Lindon d'être venu dans cette galère, lui que j'aime beaucoup d'habitude et qui traverse le film comme un mort vivant.

Aurai-je raté quelque chose ? Evidemment ! Je me suis plongé dans les critiques des professionnels pour comprendre le grand écart entre la Palme d'Or et mon ressenti. Comme souvent j'ai beaucoup apprécié celle de Critikat que je vous encourage à aller lire ici. Je comprends tout ce qui est écrit, je ne trouve pas cette analyse inintéressante mais elle me confirme que je n'avais pas les armes pour comprendre ce film et le recevoir à sa juste valeur. La réalisatrice parle d'elle-même et ne peut être compris que des aficionados ? Pourquoi pas mais dans ce cas, autant le dire dès le départ, ça m'aurait éviter de passer 2h à râler devant l'inanité du travail présenté ! Next....
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